Au confluent du Lot et de la Truyère, face au charmant village d'Entraygues-sur-Truyère : découvrir l'étonnante variété des pays de l'Aveyron. A deux pas de l'Aubrac, des chemins de Saint-Jacques -de-Compostelle (GR65), de Conques, entre Rodez et Aurillac, près d'Estaing ou Espalion ... Laissez-vous tenter !

mardi 21 avril 2020

PRINTEMPS ET SECHERESSE

On avait failli l’oublier !


Les circonstances sont préoccupantes, le confinement paralyse notre vie économique, éteint nos activités sociales, enferme les enfants, obsède chacun, l’actualité n’a plus qu’un titre dans tous les médias et les réseaux sociaux : on ne parle plus que du Covid-19 et l’on a raison d’en avoir peur ! 


Dans les rues d’Entraygues on ne voit plus un chat … ou plutôt on ne voit plus que les chats, et quelques chiens promenant leur maître …

Et pourtant il est bien là. On aurait pu l’oublier :
depuis le 20 mars à 5 heures du matin, le printemps est revenu.



Annoncé par la splendide floraison des cerisiers du japon de la Grave et de quelques discrètes primevères, suivie de près à Cambeyrac par celle trop précoce des magnolias et des mimosas, le réveil est manifeste de la nature (qui n’avait pas vraiment hiberné cette année) et l’on aurait tort de ne pas s’en émerveiller : 




pêchers bien en fleurs toutes roses, pruniers et leur efflorescence blanche immaculée, bleu azur de la bourrache, très mellifère, jonquilles couvrant l’île de la Truyère de leur flavescence, rivalisant d’éclat avec les premiers pavots de Californie et composant leur symphonie de jaune avec les pissenlits et les forsythia, tulipes rouges et monnaie du pape magenta, flamboyance des buissons ardents, éclat de l’épinette parsemant tous nos coteaux d’une clarté pascale, « les collerettes des pâquerettes », … et combien d’autres encore à venir pour le plus grand plaisir des yeux, pour leurs agréables parfums, et pour le bien-être de nos abeilles !


Accompagnant le joyeux pépiage des moineaux, les mésanges jaunes, bleues, nonnettes, charbonnières et leurs compositions musicales, sont en plein choral nuptial et concurrencent le gazouillis de l’hirondelle, la flûte du merle et de son babillage, le tek-teketeketek du pic épeiche, un formidable concert que ne viennent plus perturber le bruit des voitures, le ronronnement des camions, le vrombissement des motos, enfermées au garage du confinement !


Profitons ! Goûtons de tous nos sens éveillés les beautés du calme exceptionnel de cette année : point n’est besoin de longues promenades, il suffit d’ouvrir nos fenêtres, nos yeux et nos oreilles. Et nous verrons déjà dans le débordement de la vie végétale la sarabande des avettes, les parades des cols verts, le retour au confluent du héron et de toute la gent ailée …


Et qui sait si le confinement et le roucoulement de la tourterelle n’exalteraient pas les ardeurs printanières des jeunes couples privés de leurs occupations quotidiennes ? 
Serait-ce le signe qu’est en train de revenir la confiance en la vie, en l’avenir de notre société, de notre monde ?


On n’est pas le printemps pour rien !
Et pourtant ...
 Quarante jours sans pluie
Depuis le 10 mars, quarante jours, quarante nuits s’étaient « écoulés » sans qu’aucune goutte de pluie ne vienne rafraîchir la nature. Bizarre saison faite à la fois de soleil et de très agréables chaleurs diurnes, de fraîcheur nocturne confinant au gel à plusieurs reprises, et de sécheresse persistante … un peu d’hiver et d’été en plein printemps !


Par comparaison avec les années précédentes, nous avions reçu du ciel à la même période :
Durant les mêmes années, les épisodes sans pluie aux mêmes dates n’avaient jamais atteint plus de 2 semaines.

Pourtant rien n’a fait obstacle à la nature pour fleurir de toutes ses couleurs, aux abeilles pour butiner et stocker déjà du bon miel pour démarrer la saison du rucher communal

Frappés en plein par les risques de l’épidémie Covid-19, tous de se réjouir à Entraygues du « beau temps » qui rend supportable le confinement puisqu’il permet à ceux qui ont la chance d’avoir un bout de terrain de jardiner à longueur de journée, à tous de se promener (avec son chien évidemment) pour prendre un air vif et pur le long du Lot, de la Truyère et au confluent, de prendre des couleurs en pleine période d’isolement … 


De quoi faire mentir le dicton « Noël au balcon, Pâques au tison »

 
On en oubliait presque le risque de sécheresse pour nos jardins et nos plantations, nos maraîchages et nos vignes, nos pâturages et nos bêtes. Il est vrai que nous n’avions pas manqué d’eau depuis le début de l’année : pas de risque de restriction (pour le moment!) On pouvait tranquillement arroser son jardin ou sa pelouse fraîchement semée.

Voilà clos cet épisode de sécheresse, avec une reprise en douceur : 4 mm le 20 avril, 14 le lendemain … Gageons que si cela dure plus d’une semaine on se plaindra à nouveau: 
« le mauvais temps, c’est le temps qui dure ».
Devra-t-on partager un p’tit coin de parapluie malgré la distanciation sociale et verra-t-on 
« comme au déluge ... tomber la pluie ... quarante jours quarante nuits »


 








Et bientôt d'autres informations sur les concerts et autres activités espérées pour l'été.

A bientôt !
             
              

    'Le Confluent' 
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