Au confluent du Lot et de la Truyère, face au charmant village d'Entraygues-sur-Truyère : découvrir l'étonnante variété des pays de l'Aveyron. A deux pas de l'Aubrac, des chemins de Saint-Jacques -de-Compostelle (GR65), de Conques, entre Rodez et Aurillac, près d'Estaing ou Espalion ... Laissez-vous tenter !

vendredi 9 janvier 2015

2014 s'est achevée dans les contrastes.



Pendant que se remplissait la retenue de Sarrans en attendant que la Truyère reprenne progressivement son rythme et son débit normaux, l'automne nous apportait des spectacles inhabituels.


Des bans de plusieurs centaines de brochets, perches, vandoises, chevesnes et barbeaux sont venus stationner chez nous pendant plusieurs jours, envoyant des reflets argentés dans un magnifique ballet lent et tranquille... pour le plus grand plaisir de notre ami le héron.
Photo Pierre Triot

Photo Pierre Triot                  











Les écrevisses se laissent désormais repérer, attirées par de modestes appâts de pain et de couenne.

Photo Pierre Triot
Les arbres ont longtemps gardé intact leur couvert de feuilles, septembre maintenait ses températures estivales, avec même quelques jours de vent très chaud début octobre, jusqu'au moment où brutalement d'abondantes pluies ont annoncé l'arrivé soudaine de l'automne, colorant nos versants de mille nuances de vert, jaune, roux, rouge même, et où d'un seul coup tous les arbres se sont déplumés. Un spectacle inoubliable mais éphémère, un nouvel émerveillement !

Photo Pierre Triot
En même temps, la végétation a redoublé d'ardeur : les débroussailleuses ont dû travailler bon train et à plusieurs reprises !



Le temps inhabituel a pourtant autorisé de belles et bonnes vendanges... Il en était temps car les cuviers étaient secs et les vignerons redoutaient encore une année "pourrie".

Photo Pierre Triot
Les châtaignes ont donné lieu comme chaque année aux traditionnelles grillées. 











Les réserves de jus de pommes ont été reconstituées.

L'alternance de soleil, de douceur et d'humidité a favorisé la pousse des girolles, cèpes  et autres armillaires...
Et nos randonnées en groupes nous ont permis de nous initier peu à peu à leur reconnaissance et à leur cueillette.



Mais la désynchronisation des pluies, du soleil, et des floraisons a été responsable d'une faible production de miel et aurait pu fragiliser les ruches. C'est finalement le sirop, dont elles furent voraces, qui leur a permis de se préparer à l'hiver sans trop de dégâts, malgré la présence active du frelon asiatique, installé à proximité.




Les escargots n'ont pas eu suffisamment d'eau : heureusement les récoltes de l'été avaient été bonnes et nous ont permis de nous régaler sans parcimonie.

Pendant ce temps nos poules continuent imperturbablement à pondre leurs chapelets d’œufs colorés et savoureux et la pâtissière s'en donne à cœur joie.

Puis l'hiver est arrivé, précisément le jour du solstice, apportant d'un seul coup un froid cinglant et des gelées pendant quelques jours : de quoi fêter Noël au tison.
















Et voici déjà janvier : quelle année nous annonce-t-il ?
Quelques nuits glaciales mais des journées bien ensoleillées, Pratiquement pas d'eau et pas encore un seul flocon de neige dans la vallée... Déjà des randonnées en chemise !
Mais ...
En janvier mieux vaudrait voir le loup dans les champs 
Qu'homme en chemise labourant;
Mieux vaut voir le loup près du fumier 
Qu'un paysan les bras nus travailler.

Il reste à janvier suffisamment de temps pour se ressaisir, refroidir encore nos nuits et nos matins, blanchir nos paysages, car
Si janvier ne prend son manteau
Malheur aux bois, aux moissons, aux coteaux !

Alors espérons que d'ici le 2 février le beau temps fera rentrer l'ours en sa tanière pour encore 40 jours d'hiver présageant d'une belle année.

A bientôt !
             
              

    'Le Confluent' 
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